top of page

Objectes Ordinaris

Objectes Ordinaris...

Les objets inanimés ont donc bien une âme…

 

Et tout ceux, que l’on voudrait du domaine du banal, parce que campés dans l’identité stricte de leur simple usage, ne le sont donc pas tant. Avec l’attrait qu’on lui connaît pour les formes, les corps ou objets nés aux paysages de notre quotidien, Joan Riera, s’attache à le montrer. Le démontrer.
Ainsi, après ses « histoires naturelles » ce sont à des visions « extra » ordinaires qu’il invite aujourd’hui. Leçon de choses connues, reconnues, clairement identifiées et cependant, au-delà des apparences, jamais vraiment figées. Natures mortes aux teinte surannées ? Pas si sur. Car, dans chacune d’elles, quelque chose échappe à l’immuable. Le simple fait du regard qu’il pose et qu’il porte sur elles suffit à leur donner une nouvelle vitalité. Comme si, que ce soit au travers d’un bestiaire fantastique ou dans l’approche de ces objets du quotidien, il s’attachait à capter, dans une ombre, un flou ou un reflet, ce qu’elles conservent d’éternellement mouvant : la réminiscence d’un souvenir dans le témoignage d’un présent porteur de ce supplément d’âme qui laisse ouverte une porte sur un devenir.
D’autant plus que ses images, volontairement traitées dans une facture outrageusement classique, sont issues d’un téléphone portable. Un clin d’œil, pas une fin en soi. La démonstration que ce n’est pas l’objet qui défini l’artiste, mais l’artiste qui sait user de la technologie. Voire l’abuser. Ironie caustique dans l’univers de l’Iphonéographie.

Patrick EHME

Commisaire d'exposition

​

 

​

​

bottom of page